Êtes-vous addict au sucre ?

Ou comment une envie sucrée peut cacher bien plus qu’un simple goût pour le dessert…

C’est une phrase que l’on entend souvent :
« Moi, le sucre, j’y arrive pas. J’en ai besoin. J’suis accro. »

Et c’est vrai qu’il y a parfois cette impression d’être « hors de contrôle » :
Le carré de chocolat qui devient une tablette.
Le goûter prévu pour les enfants que l’on termine en cachette.
La frustration qui monte dès qu’on essaie de « faire attention ».

Mais alors, s’agit-il vraiment d’une addiction ? Ou est-ce le signe d’un déséquilibre plus subtil, souvent émotionnel ?

Dans cet article, je vous propose d’explorer cette fameuse « addiction au sucre » sous un angle différent… et de questionner ce qu’elle vient réellement nourrir.

 

1. Le sucre : plaisir coupable ou besoin vital ?

Il faut d’abord rappeler une chose : le sucre n’est pas un ennemi.
C’est une source d’énergie. Une forme de glucide dont notre corps et surtout notre cerveau a besoin pour bien fonctionner.

Mais ce qui interroge, ce n’est pas tant sa présence… que son excès.

Quand le sucre devient un refuge, un automatisme ou une obsession, ce n’est généralement pas parce que le corps manque d’énergie…
👉 C’est parce qu’il manque d’autre chose.
De réconfort.
De douceur.
De relâchement.

Autrement dit, on ne mange pas du sucre parce qu’on en a besoin… mais parce qu’on a besoin de ce qu’il nous fait ressentir.

 

2. Une vraie addiction ? Pas vraiment.

Contrairement à l’alcool ou à la nicotine, le sucre ne crée pas une dépendance chimique.
Il active en revanche le fameux circuit de récompense dans notre cerveau, celui qui libère de la dopamine, l’hormone du plaisir.

C’est ce mécanisme qui fait qu’on associe les aliments sucrés à une sensation agréable, apaisante.
Et c’est ce même mécanisme qui peut nous inciter à y revenir, encore et encore… surtout si l’on traverse une période difficile ou émotionnellement chargée.

👉 En réalité, on ne devient pas « accro au sucre » comme on le serait à une drogue.
On devient dépendant de ce qu’il procure : un soulagement temporaire, une évasion, une pause émotionnelle.

Une attirance naturelle et humaine pour le sucré

Avant d’aller plus loin, il est important de rappeler une chose essentielle : avoir une attirance pour le sucre n’est pas un défaut, ni une faiblesse. C’est même une réaction naturelle et profondément humaine. Dès la naissance, nous sommes biologiquement programmés pour aimer le goût sucré c’est le goût du lait maternel, celui qui rassure, réconforte, apporte de l’énergie rapidement.

Certaines personnes auront d’ailleurs une préférence marquée pour les saveurs sucrées, tout comme d'autres se tourneront plus volontiers vers les saveurs salées. Cela fait simplement partie de notre diversité.

Le problème ne réside pas dans cette préférence en soi, mais dans ce qu’elle peut devenir : une recherche fréquente, urgente, irrépressible de sucre… au point qu’elle affecte notre bien-être physique, émotionnel ou mental. C’est à ce moment-là qu’il est utile d’aller voir ce qu’il se passe en profondeur, et de se demander : qu’est-ce que je cherche vraiment quand je me tourne vers le sucre ?

 

3. Et si ce n’était pas du sucre dont vous aviez besoin ?

Vous vous reconnaissez peut-être dans l’un de ces scénarios :

  • Vous mangez sucré quand vous êtes stressé(e), fatigué(e), frustré(e).

  • Vous craquez plus facilement le soir, une fois la journée terminée.

  • Vous ressentez de la culpabilité après avoir mangé « trop de sucre ».

  • Vous vous dites régulièrement : « à partir de demain, j’arrête. »

Ces comportements ne parlent pas tant d’un appétit incontrôlable que d’une tentative de régulation émotionnelle.
👉 Le sucre devient alors un pansement, une réponse à des émotions inconfortables qu’on ne sait pas toujours comment gérer autrement.

 

4. Le piège de la restriction

Dans notre société, le sucre est à la fois omniprésent… et diabolisé.
On nous dit qu’il faut l’éviter, le bannir, qu’il est mauvais.

Et plus on le perçoit comme interdit, plus il devient attirant.
Plus on essaye de l’éliminer, plus on finit par craquer.

Ce phénomène est bien connu : la restriction crée la compulsion.
👉 À force de vouloir contrôler le sucre, on finit par perdre le contrôle.

 

5. Réduire le sucre, oui… mais pas n’importe comment

Ce n’est pas en vous privant de sucre que vous vous sentirez mieux.
C’est en comprenant ce qu’il vient compenser.

Voici quelques pistes de réflexion :

  • De quoi ai-je vraiment besoin quand j’ai envie de sucre ?

  • Quelle émotion suis-je en train de vivre à ce moment-là ?

  • Qu’est-ce que je pourrais mettre en place pour me réconforter autrement ?

Apprendre à identifier vos besoins émotionnels, à réguler votre stress, à réintroduire du plaisir ailleurs que dans l’assiette…
Voilà des leviers durables pour sortir de cette sensation d’addiction.

 

En conclusion : une question d’émotion, plus que de volonté

Ce n’est pas que vous manquez de contrôle.
Ce n’est pas que vous êtes faible ou que vous avez « un problème avec le sucre ».

👉 C’est souvent que vous cherchez, à travers lui, une réponse à un mal-être plus profond.

Et bonne nouvelle : il est possible de sortir de ce schéma.
Non pas en se battant contre le sucre, mais en se reconnectant à ses besoins réels, émotionnels et corporels.

 

💬 Et vous ?
Avez-vous parfois l’impression d’être « accro » au sucre ?
Vous reconnaissez-vous dans ce besoin de sucre quand les émotions débordent ?

Si ce sujet vous touche et que vous avez envie d’y voir plus clair, je vous propose un appel découverte gratuit de 20 minutes pour faire le point sur votre rapport au sucre et à l’alimentation.

Parce que vous méritez de manger avec plus de sérénité… et moins de culpabilité.

A très vite

Olivia

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