L’effet lune de miel des régimes : pourquoi vous avez l’impression de tout gâcher (et comment en sortir)

“J’avais bien commencé… et puis j’ai craqué.”
“Je ne comprends pas, tout allait bien les deux premières semaines.”
“Je me sentais super motivé.e, et maintenant, plus rien.”

Ces phrases, je les ai entendues des centaines de fois quand je travaillais en diététique classique pendant mes premières années de pratique.
Et si vous les avez déjà prononcées vous aussi, sachez que vous n’êtes pas seul.e.

Chaque année, à la même période, j’observais le même schéma :

Fin août, un élan de motivation, des rendez-vous qui s’enchaînent, des “cette fois, c’est la bonne”,
puis quelques semaines plus tard… les reports, les annulations, et les fameux “j’ai pas tenu”.

Ce phénomène, on l’appelle l’effet lune de miel des régimes et il explique pourquoi les débuts sont souvent si encourageants… avant que tout ne devienne plus difficile.

 

Pourquoi les débuts semblent toujours si faciles

Lorsqu’on commence un régime ou un “rééquilibrage”, on se sent plein d’énergie et d’espoir.
On a la sensation de reprendre le contrôle, d’avoir trouvé la solution.
C’est une phase d’euphorie, de satisfaction, de fierté.

Le cerveau adore cette nouveauté : il libère de la dopamine, la molécule du plaisir et de la motivation.
Chaque réussite (un repas “parfait”, un kilo perdu, une journée sans écart) active cette récompense interne.

Mais cette phase n’est pas durable, car elle repose sur le contrôle et la contrainte.
Et le contrôle, même s’il donne une impression de sécurité, épuise le mental.

 

Ce qui se passe vraiment dans votre corps pendant un régime

Quand vous réduisez vos apports, que vous contrôlez ou que vous vous restreignez,
votre corps ne comprend pas que vous êtes “au régime”.
Il pense que vous traversez une période de manque.

Alors, il se met en état d’alerte.
Le métabolisme ralentit pour économiser l’énergie,
la faim augmente, les envies se font plus fortes,
et votre cerveau devient beaucoup plus sensible à tout ce qui évoque la nourriture.

C’est un mécanisme de survie, pas de faiblesse.
Votre corps cherche simplement à vous protéger d’une situation perçue comme un danger.

Et plus la restriction dure, plus la tension monte :
le corps réclame, le mental résiste…
jusqu’à ce que tout lâche, inévitablement.

Ce “lâchage” n’est donc pas un manque de contrôle,
mais la réaction normale d’un organisme en défense qui essaie de retrouver son équilibre.

 

Quand le corps et le mental réclament une pause

Un comportement alimentaire n’est jamais aléatoire.
Lorsqu’on “craque”, c’est souvent parce qu’on a trop tiré sur la corde :
trop de contrôle, trop de pression, trop d’attentes.

Le corps, lui, cherche toujours à maintenir un équilibre.
Si on le prive, il compense.
Si on le contraint, il résiste.
Et si on se coupe de ses signaux, il les exprimera autrement : fatigue, irritabilité, fringales, pensées obsédantes autour de la nourriture.

C’est ce qui rend ces “rechutes” inévitables : ce ne sont pas des échecs,
mais une réaction naturelle d’un corps qui cherche à retrouver sa liberté.

 

Le vrai problème : le modèle, pas vous

On croit souvent que “si on n’a pas tenu”, c’est qu’on a manqué de volonté.
Mais la vérité, c’est que la volonté n’a rien à voir là-dedans.

Aucun être humain ne peut rester longtemps dans un cadre rigide sans en payer le prix.
Le problème ne vient donc pas de vous,
il vient du modèle que vous essayez d’appliquer, un modèle qui repose sur le contrôle plutôt que sur la compréhension.

Les régimes et rééquilibrages classiques apprennent quoi manger,
mais rarement pourquoi on mange, ni comment écouter son corps.
C’est là que la diététique comportementale apporte une réponse différente.

 

Et si vous faisiez autrement ?

Sortir de ce cycle de “motivation – craquage – culpabilité”,
ce n’est pas une question de force, mais de méthode.

En diététique comportementale, on ne vous donne pas un plan à suivre :
on vous aide à reconstruire un lien de confiance avec votre corps et votre alimentation.

Cela passe par :

  • Vous reconnecter à vos sensations internes : faim, satiété, envie, fatigue, émotions.

  • Remanger de tout, sans peur ni restriction, pour désamorcer la frustration.

  • Trouver votre équilibre personnel, pas un équilibre universel à suivre.

  • Faire la paix avec la nourriture, pour qu’elle reprenne sa juste place dans votre vie.

Ce n’est pas un processus instantané,
mais c’est un changement profond et durable, celui qui permet d’arrêter de “tenir” pour enfin vivre en paix avec la nourriture.

 

À retenir

Si vous avez l’impression d’avoir “tout gâché”, rappelez-vous ceci :
➡️ Vous n’avez pas échoué,
➡️ Vous avez simplement épuisé votre capacité de contrôle,
➡️ Et c’est parfaitement humain.

La vraie solution n’est pas de recommencer un nouveau “plan”,
mais de changer d’approche :
apprendre à manger avec conscience, douceur et curiosité,
pour retrouver un équilibre qui ne dépend plus d’un cadre,
mais de vous.

 

Et vous ?

Avez-vous déjà ressenti cette “lune de miel” au début d’un régime ou d’un rééquilibrage ?
Et cette impression d’avoir tout gâché ensuite ?

Essayez cette semaine d’observer vos propres cycles de motivation et de découragement,
non pas pour vous juger,
mais pour comprendre ce qui se joue derrière.

Et si vous sentez que vous avez besoin d’aide pour sortir de ces allers-retours épuisants,
Je vous propose un appel découverte gratuit de 20 minutes en visio.
Un premier pas pour comprendre vos mécanismes,
et retrouver un rapport plus calme et naturel à la nourriture.

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Prenez soin de vous,


Olivia

 

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