Comment répondre à une envie sans perdre le contrôle ?
“J’essaye de répondre à mes envies, mais à chaque fois, je perds le contrôle.”
“Je voulais juste me faire plaisir… et je finis par culpabiliser encore plus.”
“On me dit d’écouter mes envies, mais je n’y arrive pas. Ou alors je craque totalement.”
Ce genre de phrases, je les entends si souvent.
Et peut-être que vous vous les répétez, vous aussi.
Le conseil “répondez à vos envies” est devenu très populaire.
On le voit partout : chez les diététiciennes, sur Instagram, dans les podcasts, les livres…
Et c’est un message important, libérateur, nécessaire.
Mais il peut aussi devenir source de confusion.
Surtout si vous venez de loin, si vous avez traversé des années de régimes, de contrôle, de perte de repères.
Dans ce cas, répondre à vos envies peut parfois… raviver l’instinct de compulsion.
Alors comment faire ?
Comment écouter vos envies, sans crainte ?
Ce que vous vivez n’est pas un manque de volonté
Si répondre à vos envies déclenche des débordements, ce n’est pas parce que vous êtes “nulle”.
Ce n’est pas un problème de volonté.
C’est souvent le résultat de votre histoire alimentaire.
Si vous avez :
longtemps contrôlé ce que vous mangiez,
vécu des privations (physiques ou psychologiques),
ou traversé des périodes de grignotages incontrôlables, ou émotionnelles importantes…
Alors l’idée même de “se faire plaisir” peut réveiller des réflexes de survie : manger vite, beaucoup, avec urgence, sans pouvoir s’arrêter. Et des craintes vis à vis de vos moments de perte de contrôle émotionnelle.
C’est normal. Et ça ne veut pas dire que vous n’êtes pas capable de vous faire confiance.
Ça veut dire que votre corps et votre mental ont besoin de retrouver des repères sûrs.
Envie simple ou envie irrépressible : faire la différence
Avant de répondre à une envie, il est essentiel de comprendre d’où elle vient.
Parce que toutes les envies ne se ressemblent pas.
L’envie simple
C’est une envie fluide, paisible, sans stress.
Vous pensez à un aliment qui vous fait plaisir, vous avez envie de le savourer.
Elle peut attendre. Elle ne vous submerge pas.
C’est une envie qui part du corps, ou du plaisir anticipé, sans urgence.
L’envie irrépressible
C’est une sensation forte, urgente, presque incontrôlable.
Elle s’accompagne souvent de tensions, d’agitation, d’un besoin de soulagement immédiat.
Elle peut être la conséquence d’un manque ailleurs :
une privation passée (ou actuelle),
une fatigue physique ou nerveuse,
un stress émotionnel,
un besoin de déconnexion ou de réconfort.
Dans ce cas, l’aliment n’est pas la vraie réponse.
Ce que vous cherchez, ce n’est pas le gâteau… c’est le soulagement qu’il procure.
Si c’est une envie irrépressible : écoutez ce qu’elle dit
Ce type d’envie n’a rien à voir avec un simple plaisir alimentaire.
Elle dit souvent :
“Je suis épuisée, j’ai besoin d’un break.”
“Je me sens vide, frustrée, et je veux remplir ce vide.”
“J’ai trop contrôlé, et je craque.”
Et dans ce cas, ce n’est pas la nourriture le problème, mais ce qui se passe derrière :
Ce que vous ressentez.
Ce dont vous vous privez (concrètement ou mentalement).
Ce que vous tentez de gérer par l’alimentation.
Si ce sont ces envies-là qui reviennent le plus souvent dans votre quotidien, il est essentiel de travailler sur la cause profonde, pas seulement sur l’envie en surface.
Et si c’est une envie simple ? Voici comment y répondre sans stress ?
Lorsque l’envie est claire, douce, sans tension… alors y répondre peut être un vrai acte de paix.
Voici les 3 étapes essentielles pour que cela ne se transforme pas en débordement :
1. Prenez en considération toutes vos envies
Même si vous ne répondez pas de suite à vos envies, le simple fait de les reconnaître (sans les juger) est un pas vers l’apaisement.
Ne plus les ignorer et les intégrer dans votre alimentation, c’est déjà rompre avec la logique de contrôle.
2. Choisissez l’aliment qui vous fait vraiment envie, et prenez le temps de le savourer
Installez-vous. Prenez une vraie pause.
Mangez ce que vous avez choisi, en conscience, sans culpabilité, sans vous cacher.
C’est ce qui permet à l’expérience d’être satisfaisante, et donc de ne pas nécessiter “toujours plus”.
3. Ajustez naturellement les repas suivants à votre vraie faim
Aucune culpabilité à avoir.
Si vous avez mangé 5 crêpes au goûter parce que c’était un vrai moment de plaisir…
Alors peut-être que le dîner sera plus léger ou même sauté si vous n’avez pas faim.
C’est ça, l’équilibre : pas dans le contrôle, mais dans l’écoute continue de vos sensations.
Pour conclure
Répondre à vos envies n’est pas dangereux en soi.
Mais cela demande une juste lecture de ce qui se passe en vous.
Si c’est une envie irrépressible, elle parle d’un besoin plus profond.
Si c’est une envie simple, elle mérite une réponse douce, présente, consciente.
Et plus vous faites ce tri, plus vous vous apaisez.
Moins vous craquez.
Et plus la nourriture reprend sa juste place dans votre vie.
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Olivia