Je contrôle ou je craque : comment sortir de ce cercle ?

“Je ne peux pas relâcher le contrôle, sinon je vais complètement déraper.”
“Si je ne me surveille pas, je vais manger n’importe quoi.”
“J’ai tellement peur de lâcher prise… j’ai l’impression que ce serait ouvrir la porte aux excès.”

Ces phrases, je les entends très souvent en consultation.
Et peut-être que vous vous les répétez vous aussi.
Car derrière cette peur de “perdre le contrôle” se cache une confusion fréquente :
-> La croyance que le seul choix possible, c’est soit l’hyper-contrôle, soit le chaos.

Mais ce que je voudrais vous montrer dans cet article, c’est qu’il existe une troisième voie.
Une voie plus souple, plus ajustée, plus vivante.
Une voie qui ne passe ni par la rigidité, ni par le chaos.

 

Hyper-contrôle : quand “garder le contrôle” devient un combat quotidien

On parle souvent de “contrôle alimentaire” comme de quelque chose de positif.
On valorise la maîtrise, la rigueur, la discipline…
Et au départ, cela peut sembler rassurant : suivre un plan, avoir des règles, se fixer des limites.

Mais l’hyper-contrôle, c’est autre chose.
C’est quand l’alimentation devient un terrain d’anxiété, de tension, de lutte constante contre soi-même.
Quand tout ce qui sort du cadre devient source de stress ou de culpabilité.

L’hyper-contrôle alimentaire peut ressembler à :

  • Compter les calories, les macros, ou peser systématiquement chaque portion.

  • Suivre un programme “à la lettre”, même quand le corps dit autre chose.

  • Dire non à un repas convivial, par peur de “tout gâcher”.

  • S’imposer des règles strictes, comme “pas de féculents le soir”, ou “pas de chocolat en semaine”.

  • Ne pas écouter sa faim ou son envie, parce que “ce n’est pas l’heure” ou “je n’ai pas le droit”.

👉 Derrière cette apparente maîtrise se cache souvent beaucoup de peur :
la peur de grossir, de perdre le contrôle, de “mal manger”, de ne pas faire assez bien.

Mais à long terme, cette stratégie n’est pas tenable.
Elle crée une tension intérieure telle, qu’elle finit souvent… par exploser.

 

Perte de contrôle : un effet secondaire fréquent de l’hyper-contrôle

Ce que beaucoup appellent des “craquages” ou des “pertes de contrôle” n’est en réalité pas un bug du système,
C’est une conséquence directe du système lui-même.

Lorsque l’on vit dans une logique de contrôle permanent, le corps et le mental sont mis sous pression.
Et un jour ou l’autre, cette pression cherche une soupape de sécurité.

Résultat :

  • Une envie devient irrésistible.

  • On mange vite, beaucoup, sans pouvoir s’arrêter.

  • On se sent “hors de soi”, comme si quelqu’un d’autre prenait les commandes.

  • Puis, très vite, la honte, la culpabilité, et l’envie de “reprendre le contrôle” à tout prix.

C’est un cycle très courant dans les troubles du comportement alimentaire, mais aussi chez beaucoup de personnes sans diagnostic, mais marquées par les régimes ou une relation tendue à la nourriture.

👉 Ce n’est pas que vous avez “lâché prise”.
C’est que vous avez été trop longtemps tendue, trop longtemps dans le contrôle.
Et votre corps, votre mental, réclament une pause, parfois de manière brutale.

 

Non, il ne s’agit pas de choisir entre contrôle ou chaos

Ce que j’observe souvent, c’est cette peur de lâcher cet hyper-contrôle :
“Si je ne contrôle plus, alors je vais faire n’importe quoi.”
“Si je m’écoute, je vais juste me jeter sur tout ce qui est interdit.”
“Si je relâche un peu, je vais tout gâcher.”

Et c’est normal de penser ça quand on n’a connu que ces deux extrêmes.
Mais ce que je vous invite à envisager, c’est qu’un entre-deux existe.

Un espace où :

  • Vous pouvez faire des choix alimentaires alignés avec vous, sans rigidité.

  • Vous pouvez vous écouter, sans perdre pied.

  • Vous pouvez manger avec plaisir, sans excès.

  • Vous pouvez vous adapter aux aléas de la vie, sans paniquer.

Cet espace, ce n’est ni le contrôle absolu, ni le lâcher prise total.
C’est l’équilibre, au sens vivant du terme.
Un équilibre qui s’ajuste en permanence, selon vos besoins, votre énergie, vos émotions, vos préférences, vos valeurs.

 

Ce que le “lâcher prise” n’est pas

Il est important de redéfinir ce mot : “lâcher prise” ne veut pas dire “se laisser aller à tout”.
Ce n’est pas abandonner la responsabilité de ses choix.
Ce n’est pas se négliger, ni se faire du mal.

👉 Lâcher prise, dans l’alimentation, c’est simplement :

  • Arrêter de se battre contre soi.

  • Sortir du tout ou rien.

  • Faire confiance à son corps, petit à petit.

  • Accueillir l’imperfection, les ajustements, la flexibilité.

Parce que la vie ne se vit pas avec une balance de cuisine à la main.
Et que le bien-être alimentaire ne se mesure pas en grammes ou en calories, mais en paix intérieure, en satisfaction, en liberté.

 

Une autre relation à l’alimentation est possible

Sortir de cette oscillation permanente entre rigidité et excès, c’est possible.
Mais cela demande du temps, de la patience, et souvent, un accompagnement bienveillant.

Dans mon approche de diététicienne comportementaliste, j’aide les personnes que j’accompagne à retrouver un rapport apaisé, respectueux et vivant à l’alimentation.

On ne cherche pas à manger “parfaitement”.
On apprend à manger en lien avec soi.

J’appelle cette approche Manger Librement.

Cela ne veut pas dire “manger n’importe quoi”.
Cela veut dire manger selon ce qui vous convient le mieux, selon vos propres repères, votre rythme, vos goûts, vos contraintes…
Avec souplesse. Avec conscience. Et surtout, sans peur.

Si vous avez besoin de soutien pour retrouver cet équilibre et sortir de cette relation tendue à la nourriture, je vous propose un appel découverte gratuit de 20 minutes, pour en parler ensemble.
Sans engagement, simplement pour voir si cet accompagnement peut vous convenir.

👉 Je réserve mon appel découverte

Prenez soin de vous,


Olivia

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Comment répondre à une envie sans perdre le contrôle ?